IIe millénaire de notre ère

CHRONOLOGIE
(de l’an 1001 à l’an 2000)
DU CHAOS DE LA DIVISION
A L’UNION DES NATIONS

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Un monde féodalisé
(de l’an 1001 à l’an 1100)
Féodalité, seigneuries, églises romanes ; tels sont les mots clés de ce onzième siècle. Alors que les souverains européens assistent impuissant à l’émiettement politique de leurs états, l’église chrétienne, derrière des papes charismatiques et engagés, tente de se dégager du pouvoir laïc en réaffirmant sont autorité et son indépendance sur mes princes. Les ordres monastiques se développent , la réforme grégorienne s’affirme et le pape tente de réaliser le rêve d’une Europe unie derrière la croix. La séparation avec l’orient musulman et orthodoxe est consommée en 1054 et les européens rêvent de conquérir le terre sainte et ses richesses. L’année 1095 marque l’entrée dans l’ère des croisades.

Les croisades
(de l’an 1101 à l’an 1200)
L’Europe du douzième siècle est prospère. Malgré les luttes intestines entre l’empire Plantagenêt et la France capétienne, les Hommes vivent une période de croissance et de progrès. En orient, les Etats croisés doivent résister aux turcs et aux égyptiens du sultan Saladin avant de finalement échouer à Hattin. Le destin de l’Europe se jouera désormais en Occident.

Le temps des cathédrales
(de l’an 1201 à l’an 1300)
Bouvines : une victoire française qui symbolise la prise de pouvoir des capétiens dans une Europe occidentale encore fortement morcelée. La monarchie française, menée par de grands rois comme Philippe Auguste ou encore Saint Louis, s’affirme et devient la première puissance militaire d’Europe renforcée par son prestige religieux.

Un siècle obscur et rempli de doute
(de l’an 1301 à l’an 1400)
1328, le dernier capétien direct s’éteint. Alors commence l’une des guerres les plus graves et périlleuses pour le royaume de France : la guerre de cent ans. Les rois maudits laissent le trône aux Valois qui rentrent en conflit avec Edouard III et ses descendants. Fa ce à cette remise en question de l’équilibre capétien, l’Europe subit épreuves sur épreuves. L’invasion mongol, la peste et le grand schisme la fragilise dangereusement. Cependant les peuples se mobilisent et le nationalisme français, clé de la victoire face aux anglais s’affirme.

Les grandes découvertes
(de l’an 1401 à l’an 1500)
Le quinzième siècle est un temps de promesses et d’avenir. La guerre de cent ans se finit avec la victoire des armées françaises mobilisées derrière des chefs charismatiques comme Jeanne d’Arc. Le monde médiéval change, se transforme. Alors que l’on assiste à l’effondrement de Byzance et à l’affirmation de l’islam en Europe orientale, on assiste à l’éclosion de renaissances en Hollande et en Italie du nord. Avec l’affirmation d’une nouvelle tradition artistique, l’Homme observe, se questionne, admire l’antique et affirme l’indépendance de la raison face à la religion. Le quinzième siècle est aussi une ère d’expéditions et de voyages : c’est l’entrée dans l’époque moderne.

La Renaissance
(de l’an 1501 à l’an 1600)
Le XVIème siècle marque le début de la période moderne pour l’Europe par ce que l’on appelle le Renaissance. C’est donc un moment de l’histoire qui voit la fin du féodalisme et le renouveau de la culture. Mais c’est aussi une période qui marque le début des guerres de religion entre les partisans du Pape et les partisans de la Réforme voulu notamment par Luther (1483-1546) et Calvin (1509-1564). De nombreux princes vont alors se convertir à cette nouvelle foi à l’image du souverain d’Angleterre ou de nombreux princes allemands. La guerre entre les différentes puissances va aussi se développer outre-mer suite à la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492 et le début de l’esclavage par le commerce triangulaire. C’est aussi le siècle de l’humanisme avec des figures tel que Hérasme ou Descartes

Les puissances européennes s’affirment : création des empires coloniaux
(de l’an 1601 à l’an 1700)
Le XVIIème siècle voit la poursuite de l’aventure coloniale outre-mer pour les différentes puissances européenne. Ces puissances se mènent ainsi une guerre sans merci pour les contrôles de ces nouveaux territoires. Ce siècle va aussi voir l’apparition des républiques en Europe comme aux Pays-Bas ou en Angleterre, pour un moment seulement. Ceci, pendant qu’en France Louis XIV (1643-1715) va y affirmer sa vision absolutiste du pouvoir.

Le Siècle des Lumières
(de l’an 1701 à l’an 1800)
De façon inconsciente, le siècle des Lumières a modelé notre société actuelle. Il a connu plusieurs évènements de façon parallèle, qui combinés, ont pu permettre l’évolution du monde de façon radicale. L’Angleterre est à l’origine de cette évolution. Au siècle précédent, elle a connu une révolution qui a permis l’essor des prémices de la démocratie. Elle deviendra un modèle de référence pour tous les peuples qui aspirent à la liberté, notamment pour les philosophes français. Cet essor de la démocratie s’accompagne d’une révolution agricole qui augmente la productivité des rendements agricoles. Ces rendements agricoles favorisent la qualité de vie et elle amorce une nouvelle révolution qui sera déterminante pour l’humanité : la transition démographique. La transition démographique est le passage d’une forte mortalité et d’une forte natalité à une faible mortalité et une faible natalité. Pendant cette période, l’accroissement naturel est conséquent. On passe de six cents millions d’habitants sur la planète en 1700 à plus d’un milliard d’habitants en 1800. Cet accroissement naturel bouleverse de façon considérable le système social et économique de nos sociétés féodales. C’est une nouvelle fois en Angleterre que la solution sera trouvée avec la première révolution industrielle qui modifie en profondeur le schéma économique : c’est la naissance du libéralisme où les bourgeois remplacent assez rapidement les nobles. Cette révolution industrielle permet l’apogée du commerce triangulaire, sorte de préfigure de la mondialisation, et engendre un progrès considérable sur la société comme l’apparition des chemins de fer par exemple. L’évolution des sociétés provoquent de nouvelles consciences sur l’individu et chaque société tente de théoriser ces propres modèles. L’Angleterre adopte le principe du libéralisme tandis que la Prusse adopte le principe protectionniste et militaire. La France tente de trouver une solution intermédiaire, piégée par l’absolutisme qui est à son apogée, et séduite par le libéralisme britannique. Les philosophes des Lumières tentent d’apporter des éclaircissements à ces théories et permettent de faire rayonner la France dans le monde entier, notamment par la création de l’encyclopédie. Ce réveil de conscience entraîne à la fin du siècle la France dans une révolution très sanglante qui apporte les idées nouvelles d’un pays libre dans le monde entier.

Les nations se réveillent…
(de l’an 1801 à l’an 1900)
La Révolution Française et l’épopée napoléonienne ont éveillées la conscience des peuples. Chacun sait qu’il ne sert plus son seigneur mais sa nation. La conscience nationale prend le dessus sur celle de son seigneur, ce qui provoque un conflit d’intérêt et son lot de révolution qui va avec. La révolution est le quotidien des européens pendant tout le siècle. La démocratie commence à prendre forme et souvent de manière sanglante car souvent acquise dans la douleur. Parallèlement, l’Europe assiste à la deuxième révolution industrielle qui entraîne prospérité économique et progrès technique. Les nobles laissent la place aux bourgeois qui détiennent le pouvoir économique. Une nouvelle classe sociale apparaît, celle des ouvriers qui travaillent dans les usines. La « classe bourgeoise » exploite la « classe prolétaire ». La démocratie entraîne également la conscience individuelle et chacun cherche à avoir un cadre de vie meilleur. L’idée d’un socialisme et d’un communisme apparaît dans le courant du siècle qui s’oppose rapidement et graduellement contre le libéralisme et le capitalisme. Et pourtant, qu’on soit libéral ou socialiste, tous ont le sentiment qu’ils sont « ladite civilisation supérieure » et qu’il faut exporter sa civilisation à autrui. On assiste à la colonisation du monde par l’Europe. Presque tous les territoires du monde appartiennent à une puissance européenne qu’on appelle désormais empire colonial. Ils apportent leurs civilisations, leurs religions, le progrès technique, leurs langues, leurs cultures, leurs modes politiques et économiques car ils pensent sincèrement qu’ils sont meilleur que le colonisé, qui est quant à lui, un barbare et un inculte. Malheureusement, ce « bon sentiment » de « mission civilisatrice » sera très vite dépassé par la conscience nationale car les empires coloniaux veulent montrer qu’ils sont la plus grande puissance du monde. Le nationalisme reprend le dessus et les guerres européennes s’expatrient dans les colonies. La France et le Royaume-Uni possèdent les deux plus grands empires coloniaux mais un trouble fête vient s’inviter dans le concert des colonies, l’Allemagne, qui veut elle aussi sa part du gâteau. Elle vient d’achever son unité en Europe et veut désormais constituer son empire colonial. La haine entre la France et l’Allemagne devient poignante et la conscience nationale est exacerbée à son extrême. Pour éviter tout conflit qui détruirait de façon radical leur empire colonial, on tente de faire une démonstration de sa puissance au travers des expositions universelles qui montre le progrès culturel, scientifique et économique de chaque nation.

Totalitarisme ou démocratie ? un choix difficile pour les nations
(de l’an 901 à l’an 1000)
Au début du XXe siècle, l’Europe vit de paisibles années appelé la Belle Epoque. L’industrialisation amorcée au siècle précédent lui apporte un confort de vie et un progrès technologique jamais égalé auparavant. Mais ceci n’est que le calme avant la tempête. En effet, pendant la Belle Epoque, l’Europe se prépare de façon inconsciente à la guerre en développant des stratégies de défense et en posant ses derniers pions dans le monde non encore colonisé. Le « Vieux Continent » se doit de montrer qu’il est civilisé et supérieur car c’est lui qui apporte « la bonne parole » aux colonisés. La 1ère Guerre Mondiale entraîne la mort de plus de 20 millions de personnes et le civilisé démontre qu’il est lui aussi un barbare. Dès lors, les colonisés revendique des droits que le colon ne veut toujours pas accordé. Parallèlement, de nouvelles idéologies arrivent comme le communisme ou le fascisme qui remettent en cause les démocraties fébriles qui ne savent plus quoi faire. Certains Etats se laissent séduire par ces théories attrayantes entrainant des dictatures sanglantes et la misère du peuple. La 2nde Guerre Mondiale finit d’achever l’Europe qui est définitivement remise en cause. L’apogée de l’Europe sur le monde est finie et la décolonisation commence. La suprématie politique se transforme progressivement en suprématie économique créant la mondialisation de l’économie. L’Europe laisse désormais la place à deux grands géants : les Etats-Unis d’Amérique (bloc occidental) et l’Union Soviétique (bloc soviétique) qui se disputent ce monde changeant dans la Guerre Froide (1946-1991). Les Etats-Unis d’Amérique et leurs alliés sortent vainqueur de ce conflit, entrainant la suprématie de leurs idéologies, à savoir libéralisme et démocratie. Mais à côté de cela, il ne faut surtout pas oublié que l’homme a assisté à de nombreuses révolutions du quotidien : les modes de transports, l’amélioration de la médecine, les progrès scientifiques, la conquête de l’espace, la révolution du numérique (ordinateur et Internet), etc…