Ier millénaire de notre ère

CHRONOLOGIE
(de l’an 1 à l’an 1000)
DE LA MAGNIFICIENCE D’UN EMPIRE
A LA RECHERCHE D’UN HERITAGE PERDU

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Le monde « romanisé »
(de l’an 1 à l’an 100)
Ce siècle marque l’affirmation politique, militaire et religieuse de Rome sur le monde tel que l’on connaît. A la mort d’Auguste, la « Rome de bois » qu’il a conquis est devenue la « Rome de marbre ». Malgré les tensions politiques et les temps de crises qui éclatent, les deux grandes dynasties, les Julio-Claudiens et les Flaviens, gouvernent avec talent la cité de Rome et l’empire romain. Sa puissance est matérialisée à travers un monument emblématique : le Colisée.

La Pax romana = un siècle de tranquillité et de prospérité
(de l’an 101 à l’an 200)
L’empire romain connaît pour la première et dernière fois une longue période de paix que l’on appelle la « Pax Romana ». Grâce à leur remarquable système de défense, les Limes, les provinces développent un réseau routier sûr permettant une économie prospère sans précédent. En contraste, les empereurs antonins déplacent la guerre aux frontières de l’Empire pour protéger la paix romaine. Par ses grandes campagnes militaires, Trajan porte l’empire à son extension maximale, s’étendant de Londres à Babylone.

Le temps des doutes : le début de la décadence romaine et l’arrivée des « barbares »
(de l’an 201 à l’an 300)
« L’Âge d’Or » est une période révolue. Les dynasties romaines laissent place à des empereurs militaires qui préfèrent mettre en avant leurs ambitions personnelles à celles de l’empire. Le pouvoir central s’en trouve fragilisé. Pour survivre, l’empire doit se remettre en question et se réformer tandis que les Barbares frappent durement aux frontières. Pour redresser la situation, Dioclétien instaure le système de la tétrarchie qui permet de résoudre la crise interne et externe de l’empire.

La crise romaine : la marche d’un empire romain chrétien
(de l’an 301 à l’an 400)
Bien que la tétrarchie est une réussite en soi, la perte de son fondateur provoque l’anarchie : on passe de 4 à 7 empereurs qui cherchent à s’accaparer le territoire de leurs pairs. Parmi eux, Constantin le Grand s’impose petit à petit sur ses ennemis et rétablit l’unité de l’empire. Pendant cette période trouble, le christianisme est toléré puis devient la religion d’Etat. La fondation de la nouvelle Rome, Constantinople, progressivement rivale de l’ancienne Rome, est annonciatrice de la division de l’empire. Rome devient peu à peu la capitale de l’Occident tandis que Constantinople devient la capitale de l’Orient.

La chute de l’empire romain : Chrétiens ou Barbares en remplacement ?
(de l’an 401 à l’an 500)
« Rome se meurt ! » Les barbares franchissent le Rhin puis les Goths mettent à sac Rome. Petit à petit, l’empire est grignoté par les peuples barbares. Pour s’emparer du pouvoir, les Germains s’appuient sur le clergé. Cette curieuse association chrétien/barbare prépare lentement la transition du pouvoir. Rome n’est plus que l’ombre d’elle-même. Sa voisine Constantinople a réussi à se préserver des menaces barbares. Puis, ils osent l’impensable : l’empereur d’Occident Romulus Augustule est déposé et les insignes renvoyés à Constantinople. Rome n’est plus et les barbares ont vaincus. Désormais, les Germains doivent s’imposer dans ce nouveau monde et les Byzantins vont chercher à récupérer cet empire perdu.

Les Mérovingiens désireux de reconstruire l’empire romain
(de l’an 501 à l’an 600)
Les nouveaux royaumes germains se réclament tous d’être le digne héritier de Rome. Parmi ces royaumes, il existe un petit roi nommé Clovis qui décide de s’allier avec le puissant clergé de Rome. Rapidement, il devient le maître incontesté, s’imposant sur tous les royaumes occidentaux. Les successeurs de Clovis continuent son oeuvre et atteignent la Méditerranée tant convoitée. Les frontières du royaume mérovingien ne cessent de grandir. La puissance de l’Eglise va de pair avec celle des Mérovingiens. On dit que la France est la fille aînée de l’Eglise.

La naissance de l’Islam : une menace pour les Chrétiens ?
(de l’an 601 à l’an 700)
Après une épopée remarquable du royaume des Francs au siècle précédent, il commence à s’essoufler et les complots politiques provoquent d’incessantes guerres civiles. Les royaumes germains, arrivés dernièrement (VIe siècle), s’organisent en véritables Etats. Mais une nouvelle religion monothéiste naît dans le berceau des civilisations : l’Islam. Son prophète Mahomet, puis ses successeurs les califes, conquièrent rapidement le Proche-Orient, l’Asie Mineure, le Moyen-Orient et le nord de l’Afrique. Rien ne les arrête. L’empire byzantin se trouve sur leurs routes et devient le rempart des Chrétiens contre l’Islam. L’Europe chrétienne est sauvée de l’invasion musulmane.

La conquête arabe : le péril stoppé !
(de l’an 701 à l’an 800)
L’empire byzantin fait toujours office de rempart des chrétiens face à la menace d’invasion des Arabes. Pendant ce temps-là, les musulmans continuent leur redoutable conquête du monde : l’Afrique du Nord est définitivement conquise et l’Espagne tombe sous leurs jougs. L’invasion de l’Europe par l’ouest est désormais ouverte et plus rien ne semble les arrêter. Mais un dénommé Charles Martel devient le maître incontesté d’un royaume franc en pleine guerre civile. Puis, sentant la menace d’invasion arabe se préparer, il décide d’aller à leur rencontre et remporte une victoire inattendue. Il devient le sauveur des chrétiens et de l’Europe.

La Renaissance carolingienne
(de l’an 801 à l’an 900)
Fort du succès et du prestige du clan des Pépinnides avec Charles Martel et Pépin III le Bref, Charlemagne est à l’image de ses prédécesseurs et fonde la puissante dynastie des Carolingiens. Après avoir unifier les Germains et les Slaves en son sceptre, il fait renaître l’empire d’Occident et devient l’égal des Byzantins. Mais son oeuvre ne survit pas à ses successeurs et l’empire se disloque. Pourtant l’esprit impérial demeure. En face de la menace arabe toujours présente, l’Europe doit également affronter les redoutables vikings qui pillent, tuent et terrorisent les populations, rendant les seigneurs locaux incapable de protéger leurs fidèles sujets. L’Europe subit sa dernière grande migration qui crée de nouveaux royaumes dans l’Europe de l’Est.

La Renaissance othonienne
(de l’an 901 à l’an 1000)
Les raids incessants des vikings dans les royaumes occidentaux obligent les grands seigneurs à confier leurs territoires à de petits seigneurs pour assurer l’efficacité de la protection de la population locale. Le pouvoir s’émiettent et la féodalité prend naissance, provoquant un semblant de chaos. Pourtant, cette période a permis d’assister à deux formidables renaissances. La première concerne le christianisme qui permet de voir le jour à de nouvelles réformes comme celle des bénédictins. La seconde concerne la renaissance de l’empire d’Occident. Epris de l’esprit impérial et fort de sa puissance, Othon de Saxe se fait couronner empereur du Saint-Empire Romain Germanique, essayant de réunifier toutes les couronnes d’Occident sous la sienne, à l’instar de la Rome antique. Il se fait ainsi le digne successeur de Charlemagne.